L’ Attachantissima

Certes, il y a, aussi, les Ferrari, les Maserati et les Lancia. Des voitures rutilantes d’intelligence, de savoir faire et de bon goût transalpin… Mais que voulez-vous, moi, j’ai un faible pour la Fiat 500. Rappelez-vous, cette voiture de poche fabriquée en Italie entre 1957 et 1972 et que l’on appelait le « pot de yaourt ». Savez-vous, à ce sujet, que cette voiture, tout comme sa sœur, la Fiat 600, grâce à leur simplicité, leur petitesse, leur fiabilité et leur faible coût, contribuèrent largement à l’industrialisation de l’Italie, permettant aux ouvriers de se rendre dans des usines toujours plus géantes et donc, de plus en plus, excentrées des agglomérations? Mais, c’est un autre sujet… Revenons à notre Fiat 500 dont la nouvelle version est déjà culte. Elle est plus que jamais « La » mini-citadine à la mode.La petite bagnole sympa, pratique pour se faufiler dans les grandes villes, celle qu’il faut avoir pour se distinguer avec élégance lors des  sorties du samedi soir ! De fait, la Fiat 500 connaît un succès commercial phénoménal auquel le groupe Fiat doit une grande partie de son redressement (car, franchement, du côté de Lancia et Alfa Roméo, les deux autres marques du Groupe, c’est plutôt la Berezzina malgré de superbes modèles comme la feu Thesis V6 emblema chez Lancia, un des plus grands fiascos de l’industrie automobile, avec la Renault Versatis…). La nouvelle génération du « pot de yaourt » se veut glamour et néo-rétro … mais la clientèle a changé.

500cc

Les ouvriers ne font plus guère partie du plan marketing de la marque. On en est, plutôt, à la jeune femme citadine et un peu snob, genre miss « Mini » ou « Austin Cooper ». En tous cas, cette voiture est très gaie, dotée d’un nombre incalculables d’options, disposant d’un habitacle « géant » par rapport à sa taille extérieure et équipée d’une large variété de moteurs dont la puissance va jusqu’à 100CV. A quoi bon toute cette cavalerie en milieu urbain, me direz-vous? Mais, voilà, l’instinct de puissance asticote un peu tout le monde y compris et de plus en plus la gente féminine « libérée » du joug masculin. Trêve de sociologie machiste… Et vous ? Acheter une Fiat 500 vous tenterait-il ? Alors, n’hésitez pas, mais attention ! Les carnets de commande débordent et les délais de livraison, après avoir flirté avec les 8 mois, restent encore, aujourd’hui, compris entre 4 et 6 mois. D’ailleurs, un signe spectaculaire du succès de la Fiat 500 est que, sur le marché de l’occasion, de nombreux vendeurs affichent des tarifs… plus élevés que le prix du neuf. Dernière info pour les réfractaires au pétrole : il existe, désormais, une version électrique. Pourquoi pas ? Mais moi, je reste accro au traditionnel flat win 2 cylindres de la Fiat 500 dont la sonorité me fait irrésistiblement penser à celui d’une machine à coudre aussi vaillante que mal graissée.

Le pari est donc réussi mais pour ma part, je reste fidèle à l’originale. Après avoir eu une récente (trop fragile à mon goût), je dois vous avouer que j’ai offert à ma femme un magnifique modèle de 1969…

fiat500

The Attachantissima
Of course, there are also Ferraris, Maseratis and Lancias. Cars gleaming with Italian intelligence, savoir-faire, and cachet… But what can I say? I have a weakness for the Fiat 500. You remember this pint-sized car made in Italy from 1957 to 1972 called a “cup of yogurt.” Did you know that this car, just like its sister, the Fiat 600, with their simplicity, diminutive size, reliability and low cost, greatly contributed to the industrialization of Italy, enabling workers to get to the ever growing factories, located farther and farther away from urban areas? But that’s another story… Let’s go back to our Fiat 500, the new version of which is already worshipped. It is more than ever “The” fashionable little urbanite. The cute little ride, practical for manoeuvring through big cities, is what you need to set yourself apart with elegance on a Saturday night out! In fact, the Fiat 500 has experienced phenomenal commercial success to which the Fiat group owes a large part of its recovery (because, frankly, as regards the Lancia and Alfa Roméo, the Group’s other two brands, it is the Berezzina, despite superb models like the late Thesis V6 symbolic from Lancia, that came to be one of the biggest fiascos of the automotive industry, along with the Renault Versatis). The new generation of “yogurt cups” is the cusp of glamour and neo-retro, but the clientele is no longer the same.
Workers are hardly part of the brand’s marketing strategy. Rather, it is geared toward young, urban and somewhat snobby women, the Miss “Mini” or “Austin Cooper” type. In any case, this is a very cheerful car with innumerable options, a passenger interior that is “giant” compared with its exterior size and equipped with a large variety of engines up to 100 horsepower. Why so much horsepower in the city, you may ask? Well, everyone understands the strength of an ant, and women are increasingly becoming “liberated” from the yoke of men. A respite of chauvinist sociology… And you? Would you be tempted to buy a Fiat 500? Go ahead, but be advised! Orders are pouring in and the delivery times, after nearing eight months, are now hovering between four and six months. In addition, a spectacular sign of the success of the Fiat 500 is that, on the used car market, many sellers are posting prices higher than the actual cost of new cars. The last bit of information for those who apprehend oil: there is an electronic version. Why not? As for me however, I am attached to the traditional flat win 2 cylinders of the Fiat 500, whose sound makes me think overwhelmingly of a sewing machine that is as hearty as it is poorly greased.
The gamble is thus a success, but I remain faithful to the original. After having a new one (too delicate for my taste), I must confess that I gave my mother a magnificent 1969 model…

Didier MOINEL DELALANDE

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