La Passerelle Debilly, « accessoire oublié d’une fête »

Debilly 1Comme nombre de ses voisins, la Passerelle Debilly est fille directe de l’Exposition Universelle de 1900. Les pavillons étant au moment de l’Exposition installés de part et d’autre de la Seine, en plus de doubler les ponts existants, on décide de créer entre le Pont de l’Alma et le Pont d’Iéna une passerelle provisoire. Le projet présenté par Jean Résal et Amédée Alby – qui se sont illustrés par la construction récente du pont Mirabeau (1893-1896) et le feront bientôt par la construction du pont Alexandre III– est retenu par Alfred Picard, le commissaire général de l’Exposition. Les travaux commencent rapidement et la passerelle de  120 m en acier, au tablier suspendu large de 8 m, composée de trois travées est inaugurée à la veille de l’Exposition le 13 avril 1900.

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Après l’exposition, se pose la question de savoir si on doit conserver ou détruire la passerelle éphémère. Le choix est remis à quelques années plus tard, et, quant la ville de Paris hérite de la gestion de l’ouvrage en 1903, on décide de la conserver et de la déplacer à l’endroit où on la trouve encore aujourd’hui. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1966, la passerelle est restaurée en 1983-1984, repeinte en 1991. Le platelage est refait en 1997, avec des bois tropicaux. Plusieurs cinéastes ont utilisé la passerelle et son architecture métallique comme Brian de Palma qui y tourne une scène d’échange de rançon dans Femme Fatale. Elle relit encore aujourd’hui plusieurs grands musées parisiens entre eux (musée du Quai Branly, musée d’Art Moderne de la ville de Paris…).

L’illustration de l’article est une aquarelle de Monsieur Michel Colson.

Passerelle Debilly, “the forgotten accessory of a past event”
Like many of its neighbours, Passerelle Debilly was specially created for the 1900 Universal Exposition. The pavilions for the fair were built on either side of the Seine so, as well as doubling the width of existing bridges, it was decided to create a temporary footbridge between Pont de l’Alma and Pont d’Iéna. The project presented by Jean Résal and Amédée Alby, who had recently made a name for themselves with the construction of Pont Mirabeau (1893-1896) and would be equally feted for the construction of Pont Alexandre III, was the one selected by Alfred Picard, the curator general of the World’s Fair. Work began in earnest and the 120-metre-long steel footbridge with an 8-metre-wide suspended deck and three bays was inaugurated the day before the Fair opened on 13 April 1900.
After the Fair, the question arose as to whether the temporary footbridge should be kept or demolished. The decision was put off for few years until 1903 when Paris city council took over management of the bridge. They decided to keep it and move it to the spot where it still is today. In 1966 the footbridge became a classified historic monument, it was then restored in 1983-1984 and repainted in 1991. In 1997, the deck was re-laid in tropical wood. A number of film directors have used the footbridge and its metal structure as a setting for their films. Brian de Palma filmed a ransom scene on the bridge for the film Femme Fatale. Today, it connects some of the big Parisian museums such as the Musée du Quai Branly and the Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.

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Didier MOINEL DELALANDE

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