Les Expos du Mathurin : Isabelle Valode et Saïd El Djama

Depuis le 4 novembre et jusqu’au 22 décembre, Le Mathurin accueille Isabelle Valode et Saïd El Djama pour une exposition de leurs œuvres à l’encre réalisées  à 4 Mains et quelques toiles de peintures acryliques.

EXPOValode

Isabelle Valode:
EXPO4mains1A l’âge de 8 ans, visitant l’abbaye cistercienne de Sénanque, son père photographe lui fait prendre conscience du rôle de la lumière, du dépouillement, des vides architecturaux.
Isabelle Valode suit différents enseignements, s’initie à l’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre notamment et rencontre Marion Dechamps, peintre et professeur, qui l’invite à réaliser ses premieres oeuvres. Elle débute son travail,les pastels aux bouts des doigts ; plus tard, elle s’oriente vers la pratique de l’acrylique associée à de la poudre de marbre.Depuis 2011, elle travaille seule dans son atelier et demeure fidèle à cette matière qu’ elle contrôle aujourd’hui avec brio et qui confère à son travail un aspect minéral et voluptueux.

Saïd El Djama:
EXPO4mains2La peinture de Saïd EL Djama nous plonge avec force dans l’abstraction. Sa peinture s’exprime en matière, en couleur et surtout en gestuelle. Il nous guide dans des univers ou la liberté s’exprime avec déterminisme, je dirai même avec nécessité.
Sa peinture est déposée en tas sur sa palette, les couleurs sont alignées, il pioche avec énergie et s’étale généreusement sur ses toiles préalablement enduites de blanc. Tel un bâtisseur construisant sa demeure, il tapisse le strates successives de son existence jusqu’à tenter d’en faire la synthèse.
Saïd est né en Algérie en 1952, en Kabylie, sa destinée est hors du commun. Il quitte très jeune son pays habité par des rêves existentiels et sa route le mène à Paris. Il est boulimique de tout et dans l’instinct pur.
« Il n’y a rien à expliquer, le sens des choses n’a aucune importance, je ne me pose aucune question en particulier, je m’adapte juste à la vie, tout est dans la barbouille qui évolue dans le temps. La peinture est un moyen d’expression. »
Il nous promène d’arabesques pures gracieuses et souples, je dirai même lyriques, à des espaces construits de verticales « dressées » laissant apparaître des lumières sous jacentes et des univers oniriques. La couleur est souvent utilisée de façon pure, sans concession.
Surtout prenez le temps de regarder, de vous attarder. Prenez le temps de ressentir. Ses peintures me font souvent penser à des blocs de pierres dressées sur nos routes. S’agit il d’obstacles à franchir, à contourner? ou tout simplement des configurations des destinés humaines.

Exposition du 4 novembre au 22 décembre 2014
Tous les jours dans les Salons de l’Hôtel à partir de 10h00 du matin

Didier MOINEL DELALANDE

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