Colin Mayas …

Si deux ou trois amis ne m’avaient alerté, je ne me serais, probablement, jamais intéressé à l’expo (quasi incognita…) sis au Quai Branly, jusqu’au 11 octobre 2011, sur le thème « Mayas, de l’aube au crépuscule, collections nationales du Guatemala ». Mais, voilà la rumeur roulant et Paris ayant ses calmes d’été, j’ai pu creuser un peu le sujet pour ressentir, finalement, la bouffée de satisfaction du bon  plan culturel imprévu.

mayasCette exposition a été organisée avec le Musée National d’archéologie et d’ethnologie de la ville de Guatemala. Elle présente environ 160  objets, statues, bijoux et autres trésors de la civilisation Maya. Cette dernière s’étend de – 400 av J.-C. à 1524 ap J.-C. Elle est l’une des trois civilisations à avoir profondément  marqué l’histoire de l’Amérique précolombienne. L’exposition met en avant les dernières grandes découvertes archéologiques. Elles permettent une conception plus large et complexe de cette civilisation sous l’angle de son organisation sociale, de ses formes architecturales et de ses styles artistiques. Céramiques peintes, stèles, pierres fines taillées, éléments funéraires, vestiges architecturaux, ornements sont présentés selon un parcours chronologique. Les bijoux en jade sont impressionnants. Pour les Mayas, le jade était associé au monde et à la fertilité aquatique. Les colliers, ornements d’oreille et pendentifs servaient de signes distinctifs pour la noblesse. Certains étaient tellement gros qu’ils ne pouvaient être portés et servaient… de décoration pour la maison. Il y a, également, beaucoup de jarres, écuelles, vases et autres encensoirs, tous plus beaux les uns que les autres. L’ensemble forme un panorama complet de la culture maya du Guatemala : son développement, son apogée et son déclin.

L’exposition propose, également, un portrait actuel des Mayas en présentant leurs coutumes et richesses contemporaines. Car, même si la civilisation Maya n’existe plus en tant que telle, les Mayas, eux, continuent de représenter 55% de la population du Guatemala. En guise de conclusion, je dirai qu’il est bien (même si j’ai, moi-même, « failli », concernant cette exposition) de garder les yeux ouverts sur d’autres civilisations que la nôtre. Elles défilent en orages splendides et tragiques avant de disparaître. En capter l’essentiel, évite la tentation malthusienne de décréter notre propre « aquarium» comme le seul campement de l’humanité. C’est mon humble avis, en tous les cas.

My oh Maya…
If two or three friends hadn’t told me about it, I would probably never have taken an interest in the exhibition (which passed virtually incognito) at the Musée du Quai Branly until the 11th of October 2011, on the theme ‘Mayas – From Dawn to Dusk, National Collections of Guatemala’. But, once the rumour began to gather momentum and with Paris having taken on its calm summer feel, I was able to dig a little deeper into the subject and finally sense the satisfaction of discovering an unexpected cultural gem.
This exhibition was organised in partnership with the Guatemalan National Museum of Archaeology and Ethnology and presents around 160 objects, statues, jewellery and other treasures of the Maya civilization, which stretched from 400 BC to 1524 AD. It is one of the three civilizations to have profoundly marked the history of Pre-Columbian America. The exhibition focuses on the last major archaeological discoveries, which give us a broader and more complex vision of this civilization from the perspective of its social organisation, architectural forms and artistic styles. Painted ceramics, pillars, faceted fine stones, funereal elements, architectural vestiges, and ornaments are displayed according to a progressive timeline. The jade jewellery is particularly impressive. For the Mayas, jade was associated with the world and aquatic fertility. Necklaces, earrings and pendants were distinctive signs of nobility. Some were so large that they couldn’t be worn and were used to decorate the home. There are also lots of beautiful jars, bowls, vases and incense thuribles. The result is a complete panorama of the Maya culture of Guatemala: its rise, its peak and its decline.
The exhibition also proposes a current portrait of the Mayas by presenting their contemporary riches and customs. Because, even if the Maya civilization no longer exists as such, the Maya people nevertheless continue to represent 55% of the population of Guatemala. In conclusion, I would say that it is important to take an interest (even if I personally very nearly didn’t for this exhibition!) in civilizations other than our own. They soar past like splendid and tragic shooting stars before dying out, and capturing the essential avoids the Malthusian temptation to declare our own ‘aquarium’ as the sole encampment of humanity. That is my humble opinion in any case.

« Mayas, de l’aube au crépuscule », collections nationales du Guatemala
Jusqu’au 2 octobre 2011.
Musée du Quai Branly
37, quai Branly
75007 – Paris
Tél : 01 56 61 70 00

Didier MOINEL DELALANDE

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