Musée en Herbe

Le Musée en Herbe est une jolie réussite culturelle que je souhaitais vous faire partager. Fondé en 1975, il propose des « parcours » ludiques sur des thèmes essentiellement artistiques. Conçue pour les enfants, sa pédagogie, basée sur l’humour, l’observation, l’imagination et l’identification, entend leur faciliter la découverte des œuvres d’art. Jusqu’au 1er mars 2012, ce sont, par exemple, les différentes facettes de l’œuvre de Keith Haring : le mur peint de Houston Street, un dessin du métro, une galerie imaginaire, le Pop Shop, une voiture décorée durant les 24 heures du Mans, des sculptures surveillées par son personnage aux trois yeux, le « vocabulaire » de l’artiste avec ses symboles qui sont autant de hiéroglyphes modernes et poétiques. Vous terminerez le « parcours » en remontant le temps jusqu’à l’Egypte Ancienne pour y rencontrer une stèle et une statuette égyptienne placées en vis-à-vis… d’un totem de Keith Haring.

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Cette exposition, trilingue, est accessible aux personnes en situation de handicaps (textes en braille, arc acoustique, manipulations pour malvoyants…). Elle fait suite à d’autres manifestations de même ambition et de même réussite, telles que: « Surréaliste mon cher Dalí! », « La vache de Mr Warhol », « Les boîtes à secrets de Niki », « Les boîtes à outils de Tinguely », « Les boîtes à couleur de Monet », « Le Petit Monde de Bruegel », « Lautrec et les cancans du Moulin », « Gauguin », « La magie de Magritte », « Chagall et ses toiles », « Les tableaux de Pablo », ou encore « Il était une fois Léonard. Revenons, un instant, sur Keith Haring et allons jeter un coup d’œil sur sa fresque à l‘hôpital Necker. Mieux qu’un tableau, mieux qu’une sculpture, cette oeuvre est monumentale : 27 m de haut et 15 m de large. Elle couvre tout le mur extérieur de l’escalier de secours du bâtiment de chirurgie pédiatrique. Œuvre majeure de Keith Haring, elle affiche l’engagement de l’artiste pour les enfants et la maladie. Elle affirme aussi sa volonté de mettre l’art à la portée de tous. Mais aujourd’hui cette fresque est en péril : le béton qui supporte les dessins, s’effrite. Les adultes auraient-ils, décidemment, la désinvolture de laisser se dégrader tout ce qu’ils font de bien. Keith Haring ne doit pas être très content de cela. Car quoi, laisser agonir sous les intempéries une œuvre d’art dédiée à des enfants malades alités dans un lieu chargé de les soigner a quelque chose pour le moins mal en place. Faudra-t-il une souscription pour réparer cet affront ?

The Musée en Herbe
The Musée en Herbe is a real cultural success and one which I would like to share with you.  Founded in 1975, it offers fun tours primarily focused on art.  Its educational approach, which was designed for children, is based on humour, observation, imagination and identification and aims to help them explore works of art. Up to 1 March 2012, for example, it will be looking at the different facets of Keith Haring’s work:  the Houston Street mural, a drawing of the subway, an imaginary gallery, the Pop Shop, a car painted during the 24 Hours of Le Mans, sculptures watched over by his famous Three Eyes, the artist’s « language » with its symbols which are both modern and poetic hieroglyphics.  The tour finishes by going back in time to Ancient Egypt, presenting a stele and a small Egyptian statue, positioned facing one of Keith Haring’s totems.
This trilingual exhibition is accessible to the disabled (texts in Braille, an audio tour with special headphones for those who are hearing impaired, tactile activities for the visually impaired, etc.)  It follows on from equally successful exhibitions with similar aspirations, such as:  « Surrealist, my dear Dali! » , « Mr Warhol’s cow », « Niki’s boxes of secrets », « Tinguely’s tool boxes », « Monet’s paint boxes », « The Little World of Bruegel », « Lautrec and the cancans of the Moulin Rouge », « Gauguin », « The magic of Magritte », « Chagall and his paintings », « The paintings of Pablo », and « Once upon a Léonard ». Returning to Keith Haring for a moment, let’s take a look at his fresco in the Necker Hospital.  More than just a painting or a sculpture, this work is monumental:  27 m high and 15 m wide.  It covers the whole of the outside wall of the fire escape from the paediatric surgery building and is one of his major pieces, demonstrating his commitment to children and to illness.  It also asserts his desire to make art accessible to everyone.  However, today this fresco is threatened:  its concrete support is crumbling away.  Can it be possible that as adults we are flippant enough to let something so good deteriorate?  Keith Haring wouldn’t be very happy about that.  Leaving a work of art, dedicated to sick children who are bedridden in a place responsible for taking care of them, to suffer from bad weather, is misplaced to say the least.  Will donations be required to make up for this affront?

Le Musée en Herbe
21, rue Herold 75001 Paris te 01 40 67 97 66
http://www.musee-en-herbe.com/
Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 19h
Métros : Les Halles (ligne 4), Palais Royal (ligne 1 et 7)

Didier MOINEL DELALANDE

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